la horde démoniaque chapitre 33 - l'ours

UNE AVENTURE DE LOUP ARGENTÉ

LA HORDE DÉMONIAQUE

Chapitre 33

L'ours


Il y a une clairière à quelque distance devant notre bon Loup Argenté. Cette fois, le
sol en est ferme et il peut y pénétrer d'un pas assuré.

Il remarque plusieurs pierres plates de grande taille, un gros tronc creux et deux chemins qui
permettent d'aller plus loin.

Il s'assied un peu sur une large pierre plate afin de se reposer et casser la croûte. En plein milieu de son repas, il entend du bruit provenant de l'arbre creux. Il décide d'y aller voir.

Notre téméraire ami s'approche de l'arbre avec prudence. Une forte odeur
s'en dégage : quelque animal sauvage a sans doute établi là sa
tanière. Et soudain, en effet, apparaît dans l'ouverture du tronc
creux la tête hirsute d'un OURS noir de taille gigantesque.
Notre habile chasseur a tué un nombre impressionnant de monstres et de
bêtes sauvages, et ce n'est certainement pas un Ours qui va lui
faire peur. Il lui lance donc un cri de défi et il brandit
ses deux épées.

L'ours lui donne un coup formidable de sa patte avant droite, coup si fort qui l'expédie à 15 pas de distance à plat dos dans un gros tas de feuilles. Il en voit 36 chandelles mais, furieux d'avoir été pris par surprise, il se relève d'un coup de reins et le charge en poussant un grognement rageur. "Ah foutue salle bête, tu vas finir en descente de lit !, hurle notre barbare. L'ours se dresse sur ses pattes arrières et lui expédie un autre coup qu'il esquive de justesse. Loup Argenté en profite pour lui porter un coup droit dans le ventre en refaisant monter ses lames vers le haut jusqu'au coeur. L'ours pousse un sourd gémissement et tombe vers l'avant, déjà mort. Notre pourfendeur préféré a juste le temps de retirer ses lames et de faire un pas de côté pour éviter la chute du grand plantigrade.

Le barbare a tué l'Ours et il fouille le tronc creux qui lui sert de
tanière, mais sans rien trouver d'intéressant, hormis un casque en acier polis orné de deux cornes de bélier de chaque côté. Il s'en coiff, le combat contre l'ours n'aura donc pas été une tuerie totalement inutile.

Et, puisqu'il n'a qu'une seule parole même envers lui-même, il écarit l'ours et en gratte soigneusement l'intérieur de la peau, puis la range dans son bagmag ; ses épouses seront heureuses de ce présent qui les réchauffera bien lors des rudes hivers froids et humides de cette région. La viande étant immangeable pour les hommes sans avoir bouillie longuement, chose dont il n'a pas le temps de faire, il l'abandonne aux vautours. Mais l'ours a encore toutes ses dents ; il les arrache, puis, après les avoir percé chacune de pare en pare avec la pointe de sa dague, les passe dans une lanière de cuir pour s'en faire un collier qu'il se passe au cou. Selon les barbares du Village De Pierres, cela porte chance aux guerriers.


Notre héros a le choix entre trois sentiers. Tous trois semblent plutôt
marécageux et peu sûrs.  Nord, Sud, Est.....