la horde démoniaque chapitre 46 - Les brigands et les fleurs d'angoisse

UNE AVENTURE DE LOUP ARGENTÉ

LA HORDE DÉMONIAQUE

Chapitre 46

Les brigands et les fleurs d'angoisse


Le sentier suit un tracé sinueux et Loup Argenté prend bien soin de ne
pas s'en écarter. Il contourne un grand champignon sur
lequel grouillent de minuscules créatures ressemblant à des coccinelles mais la carapace bleue à points jaunes, puis il
s'approche d'une autre clairière.

Il en tend soudain des voix à quelque distance. Jetant prudemment un
coup d'œil dans la clairière tout en restant caché derrière un
arbre, il aperçoit un groupe de cinq hommes. D'après la
façon dont ils sont vêtus et la rudesse de leur langage, il
devine qu'il doit s'agir de BRIGANDS. son Anneau de Cuivre
reste froid, ce qui lui indique que ces hommes ne sont pas
véritablement maléfiques ou sous la coupe d'un sorcier mauvais, mais ils sont tout de même malfaisants. Il serait cependant stupide de prendre des risques inutiles.

Mais, maléfiques ou pas, ces individus sont nuisibles en détroussant les voyageurs en les molestant au passage. Le marais ne disposant pas d'un poste de la garde royale pour les y conduire à coups de pieds dans le derrière, il faudra bien à notre barbare se faire juge et bourreau. Ils sont cinq, donc ce sera avec la magie que leur sort sera réglé. Bien pratique tous comptes faient la magie, il lui faudra s'yy mettre sérieusement quand il aura deux minutes à lui...


Loup Argenté sort un bras musclé de derrière le gros chêne où il s'est embusqué. La pierre de malédiction qu'il vient de lancer d'un puissant swing explose sur le sol en plein milieu de la clairière. Une formidable bourasque projette les cinq malandrins au sol où ils se tortillent longtemps en poussant des plaintes déchirantes. Puis soudain, cris et tortillements cessent ; et voilà nos cinq coquins métamorphosés en moineaux ! Fous de terreurs, ils se réfugient au plus vite sur une branche basse d'un érable poussant non loin de notre héros et l'insulte copieusement dans leur langage de moineaux lorsqu'il passe près d'eux pour poursuivre son chemin...

Notre héros revient sur ses pas et repasse par la clairière de la vase tueuse. Celle-ci étant morte, pas de danger de ce côté. Il rebrousse jusqu'à la clairière de la licorne pour visiter les sentiers non encore explorés...

Il se dirige vers l'ouest.


**********


Le chemin s'élargit peu à peu et des fleurs apparaissent çà et là.

Un frisson alors parcourt l'échiné de Loup Argenté. Il y a quelque chose d'anormal en cet endroit. Son
Anneau de Cuivre devient chaud autour de son doigt,
l'avertissant d'un danger. Il regardez autour de lui mais il
ne voit rien d'autre que ces jolies fleurs aux coroles orangées et aux feuilles caduques d'un vert profond et aux tiges longues de deux pieds qui ondulent gracieusement dans le vent qui poussent en
luxuriants bouquets le long du chemin. C'est à ce moment qu'un
souvenir lui revient en mémoire : on lui a parlé de ces
FLEURS à l'école du Village de Pierres, appelées fleurs D'ANGOISSE, et il comprend immédiatement que
ce sont elles qui lui font peur. Leur pollen en effet provoque la
terreur chez celui qui le respire. Il se met à trembler de terreur mais, cinq minutes plus tard, son esprit combatif reprend le dessus et il retrouve toute sa lucidité d'esprit.

Ne faisant ni une ni deux, il lance la Pierre Magique de Flétrissure aux Fleurs
d'Angoisse qui se fanent aussitôt et meurent. Il jette ensuite
un coup d'œil alentour sans rien découvrir d'intéressant. Un
squelette étendu parmi les herbes témoigne simplement qu'un
autre aventurier a eu moins de chance que lui.

Poussant un cri de rage pour la peur que ces maudites fleurs lui ont causé bien malgré lui, Loup Argenté dégaine ses deux épées et, durant deux heures, il se transforme en faucheur fou. Puis il arrache toutes les racines, les rassemble en un grand tas en y ajoutant coroles feuilles et tiges et, à l'aide de son briquet à amadou, enflamme le tout. Épuisé et moulu, il s'assied auprès de son feu de joie pour se reposer un peu et manger des lanières de viande séchée du pain et du fromage, le tout accompagné de quelques solides rasades de vin rouge corcé. Puis, reposé et rassasié, il reprend sa route en sifflottant un petit air joyeux, bien heureux d'avoir débarrassé à jamais ce marais de ces fleur mortellement belles mais aussi dangereuses !